Jujutsu Kaisen, un nouveau manga culte ?

Jujutsu Kaisen… Pour peu que vous regardiez ne serait-ce que quelques animés, il serait difficile d’être passé à côté de cette œuvre. Élu Animé de l’année à la cérémonie des Anime Awards 2020 alors que sa diffusion n’était pas terminée, il est évident que Jujutsu Kaisen est une œuvre culte en devenir ! Mais, Jujutsu Kaisen, qu’est-ce que c’est et en quoi est-il un manga culte ? 

 

Présentation :

Jujutsu Kaisen est, à l’origine, un manga d’Akutami Gege, prépublié depuis mars 2018 dans le Weekly Shônen Jump. Il s’agit DU magazine de prépublication de mangas cultes comme  Hunter x Hunter, My Hero Academia ou encore One Piece pour ne citer qu’eux. Il compte à l’heure actuelle 15 volumes au Japon et 8 en France, aux éditions Ki-oon. 

L’adaptation animée de 24 épisodes diffusés du 2 octobre 2020 au 26 mars 2021 est réalisée par le studio d’animation Mappa (L’Attaque des Titans : The Final Season ou encore récemment sur Netflix, Yasuke). L’animé est disponible sur Crunchyroll, et est intégralement doublé en français. Parfait pour les néophytes n’étant pas encore habitués aux animés en  version originale !

 

Synopsis :

Chaque année au Japon, on recense plus de 10 000 morts inexpliquées et portés disparus. Dans la majorité des cas, ce sont les sentiments négatifs des êtres humains qui sont en cause. Souffrance, regrets, humiliation : leur accumulation dans un même endroit provoque des malédictions souvent fatales…

C’est ce que va découvrir à ses dépens Yuji Itadori, lycéen et membre du club de spiritisme. Il ne croit pas aux fantômes, mais sa force physique hors du commun est un précieux atout pour les missions du groupe… jusqu’à ce que l’une d’elles tourne mal. La relique qu’ils dénichent, le doigt sectionné d’une créature millénaire, attire des monstres appelés Fléaux ! Le jeune homme n’hésite pas une seconde : il avale la relique pour conjurer le mauvais sort !

Le voilà possédé par Ryomen Sukuna, le célèbre démon à deux visages. Contre toute attente, Yuji réussit à reprendre le contrôle de son corps. Malgré tout, il est condamné à mort par l’organisation des exorcistes… Une sentence qui ne pourra être repoussée qu’à une seule condition : trouver et ingérer tous les doigts de Sukuna afin d’éliminer la menace une fois pour toutes. Et pour ça, l’adolescent va devoir s’initier à l’art occulte et mystérieux de l’exorcisme !

Image représentant Sukuna, le démon qui possède Yuji.
Ryomen Sukuna

 

Histoire et similarités avec des mangas cultes :

Alors certes, Jujutsu Kaisen ne brille pas par son originalité. L’histoire est commence de façon classique et reste dans les codes des mangas shônen. De nombreuses comparaisons avec des grands noms du manga sont possibles, voire faciles. La première comparaison qui vient à l’esprit de tout le monde est Naruto : le trio des personnages principaux que sont Yuji, Megumi et Kugisaki ressemble à s’y méprendre à celui de Naruto, Sasuke et Sakura. De même, Yuji a littéralement un démon en lui suite à l’ingestion d’une relique maudite. Or, Naruto a lui aussi un démon enfermé dans son corps…

Les comparaisons sont légions mais ne sont pas forcément gênantes pour apprécier l’œuvre. Jujutsu Kaisen est différent de ses prédécesseurs sur bien des aspects. Le ton, l’ambiance sont bien plus sombres que dans la grande majorité des œuvres ciblant le même public, au point que Jujutsu Kaisen peut être considérée comme de la “dark fantasy”, genre représenté notamment par le cultissime et excellent Berserk. Violence et hémoglobine sont au rendez-vous : rien de trop extrême, rassurez-vous, mais c’est suffisamment important pour être relevé.

Ne nous attardons pas trop sur l’histoire, car ce serait du gâchis que de vous la raconter si vous comptez regarder (ou lire !) Jujutsu Kaisen. Sachez juste que comédie, action, surnaturel et horreur fantastique sont au programme. 

 

Les personnages :

Le personnage principal, Yuji Itadori, est un protagoniste qui peut de prime abord sembler lui aussi vu et revu : insouciant mais déterminé, fort et compatissant… Un archétype de personnage principal plus que commun. Cependant voilà, contrairement à la majorité des shônen dits nekketsu comme One Piece ou Hunter x Hunter, le héros n’a pas un but autre que la survie. S’il ne progresse pas et ne devient pas plus fort, il sera condamné à mort et exécuté par ses pairs. Par ailleurs, si le personnage semble naïf au début de l’histoire, son évolution est très intéressante à suivre. Yuji doit faire face à des situations moralement difficiles, ce qui ne va pas manquer d’ébranler sa vision du monde.

Image représentant Yuji Itadori.
Yuji Itadori
Image représentant Megumi Fushigoro.
Megumi Fushigoro
Image représentant Kugisaki Nobara.
Kugisaki Nobara
Image représentant Gojo Satoru.
Gojo Satoru
Image représentant Nanami Kento.
Nanami Kento

 

 

 

 

 

Quant aux autres personnages, ils ont tous ce petit quelque chose qui fait qu’ils se démarquent et restent mémorables. Ils ont quasiment tous leur (petit) moment de gloire, notamment dans la seconde moitié de l’animé, moins centrée sur Yuji. Qu’il s’agisse de ses compères Megumi et Kugisaki ou bien de ses aînés Maki, Panda et Inumaki, personne n’est laissé pour compte. Tous ont droit à un certain développement, à leur histoire, à leur combat. Une des grandes forces de Jujutsu Kaisen réside dans ses personnages, réussissant à être attachants et très humains. Paradoxal pour certains personnages n’étant eux-mêmes pas humains ! Personnellement, mes personnages préférés sont Gojo Satoru et Nanami Kento, deux exorcistes qui font office de mentor pour Yuji.

 

Quid de l’animé ?

Maintenant, abordons ce qui a fait de cette adaptation animée le hit de 2020 : l’animation en elle-même. C’est de toute beauté. La réalisation est magnifique, les scènes de combat sont rythmées, agréables à suivre et tout simplement sublimes. A l’instar de Demon Slayer, la qualité de l’animation a réussi à propulser Jujutsu Kaisen vers des sommets de popularité. L’œuvre n’était certes pas inconnue au Japon, mais c’est bien l’animé qui l’a popularisé en Occident.

Si l’animation est excellente, la bande-son n’est pas en reste. Les musiques d’ambiances collent à l’animé, celles des combats sont aussi de très bonne facture. Les bruitages  sont incroyablement bien réalisés, qu’il s’agisse des effets des attaques ou bien du bruit des Fléaux. 

Le casting des doubleurs n’est pas des moindres : on retrouve Nakamura Yuichi pour l’interprétation de Gojo  (Bucciarati de Jojo’s Bizarre Adventure : Golden Wind ou encore Hawks de My Hero Academia), Seto Asami pour Kugisaki (Akira de Tokyo Ghoul et Mai de Seishun Buta Yarou wa Bunny Girl Senpai no Yume wo Minai) ou encore Tsuda Kenjiro pour Nanami (Seto Kaiba de Yu-Gi-Oh! et Ogata de Golden Kamuy).

Mention spéciale pour les génériques, tous très bons, avec des groupes qui n’en sont pas à leur coup d’essai : Cö shu Nie pour le deuxième ending (qui avait déjà interprété pour The Promised Neverland et Tokyo Ghoul:re) et ALI (interprètes de l’excellent générique de la première saison de BEASTARS, disponible sur Netflix) pour le premier ending, mon générique préféré.

 

 

Vous pouvez regarder Jujutsu Kaisen gratuitement et légalement sur Crunchyroll : https://www.crunchyroll.com/fr/jujutsu-kaisen

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