Creed of Divine: le Connor made in France

J’ai pu découvrir l’homme sous le costume de Connor dans Assassin’s Creed III, Alexandre Adoss. Vous le rencontriez dans la rue, vous ne devineriez pas que derrière le jeune francilien de 24 ans, revenant de sa formation en entreprenariat, se cache un comédien cosplayé, qui écrit des webseries entre deux cours d’arts martiaux, ou bien de théâtre.

Mais revenons au commencement… Il voulait être paléontologue étant petit, puis chanteur et guitariste, avec pour modèle Green Day, Papa Roach et Breaking Benjamin. Finalement, rien à voir, puisqu’en 2015, Alexandre, plus connu sous le nom de Creed of Divine, a fait son premier cosplay: une création originale tirée tout droit de l’univers de Assassin’s Creed. A force de regarder les gens des conventions avec leurs attirails exubérants, il s’est lancé, inspiré par leur joie de vivre. Celui qui l’a vraiment marqué était un personnage de Tekken, jeu auquel il a joué dès l’âge de 7 ans. Il se base sur le game play des opus, en essayant d’observer les détails pour rester le plus fidèle possible aux personnages. La tenue de Arno lui a pris 6 mois. Il m’a avoué que le plus dur était la capuche, parce que la forme ne correspondait pas. Il est persévérant puisqu’il lui faudra cinq tentatives pour parvenir à ce qu’il souhaitait. Connor, dont il est le plus fier, a été un projet sur un an. En effet, il n’est pas parti d’un patronage, mais du jeu vidéo en lui même. Il a fallu le modéliser sur lui directement! Ce cosplay lui a valu une invitation pour le film, sorti il y a un an maintenant, car ils étaient impressionnés par une telle précision, pour un costume fait à la main. D’ailleurs, lorsqu’on lui demande si c’est lui qui fait ses costumes, il n’a pas honte de dire que sa mère, ancienne couturière pour de grandes enseignes, l’aide tout en lui apprenant. Mais Alex est un perfectionniste:‘Il y a toujours un défaut quelque part’.
Pour lui, la France a de très bons cosplayers, mais ils se font rares, car les étrangers ont des apparences qui correspondent plus et n’ont pas peur de coudre. Alex est désolé de voir que cet art émergeant est déjà corrompu. Certains le font par passion du jeu vidéo ou des mangas, mais d’autres, s’en servent vraiment à des fins lucratives. C’est pour ça qu’il est fan de Rick Boer, qui fait lui aussi ses costumes à la main. Après la Japan Party, il a rencontré Leon Chiro. En voyant son interprétation de Connor, le cosplayer italien l’a serré dans ses bras comme un bon pote. Le monde du jeu vidéo est définitivement fait pour les rencontres.

C’est le premier test qui a déterminé son goût pour la comédie. Ça a été la révélation, même si c’est un milieu difficile. Il a été figurant dans plusieurs courts métrages, puis il s’est mis à la webserie. La première dans laquelle il ait joué est celle de Pierce Elven. A la suite de cette expérience, il a décidé de créer la sienne, dans laquelle il peut lier deux de ses passions: la musique et le cosplay. L’univers de Assassin’s Creed l’a tout de suite inspiré. C’est peut-être parce qu’il a eu la chance d’assister à la Master Class du fondateur de la saga AC, Patrice Désilets, avec Pierce, début juillet dernier. Évidemment, ils y sont allés cosplayés! Il a gardé contact avec le fondateur pour des conseils éventuels sur la chronologie ou la cohérence. Cela fait deux ans qu’Alexandre développe son projet. Creed of Divine a commencé seul, avant d’être rejoint par d’autres personnes qui apprécient tout autant que lui ce monde basé sur l’Histoire. Il y aura donc une série principale, mais aussi un spin-off! La série se base dans un contexte futuriste très éloigné, pour permettre un renouvellement de la saga, et aussi éviter les impairs, tout en restant dans la créativité. En parallèle, nous verrons évoluer les ancêtres des personnages dans différentes époques. Très AC, vous ne trouvez pas?

Avec tout cet amour pour la saga de Ubisoft, je lui ai demandé ce qu’il pensait de cet éditeur. En effet, il y a quelques polémiques à leur sujets, en ce moment. Apparemment, c’était bien mérité, car avec le temps, c’est devenu une machine à fric, avec des jeux pas finis à la chaîne. Syndicate leur a vraiment mis un frein, d’après le Connor français. Origines a bien montré qu’il fallait quatre ans pour développer un vrai bon jeu. Ce qui l’a le plus déçu, c’est le licenciement du fondateur de la série de jeux qui les a rendus célèbres.. ‘Merci à Justin Kurzel et Michael Fasbender de sortir le film au moment où ils en avaient le plus besoin’, m’a-t-il répondu quand je lui ai demandé son avis sur le long-métrage de 2016.
J’ai voulu avoir son avis sur ACO. ‘C’était un espoir de relance pour se rapprocher des fans’, ce avec quoi je suis d’accord. Pour le côté RPG, ce n’est pas son point fort mais c’était intéressant et les compétences lui ont plu, même si ça devient complexe. En revanche, ce grand fan d’Histoire n’est pas fan de la vision d’aigle et a quelques petites choses à redire sur le scénario, qui se déroule en Egypte à l’époque de l’Empire romain. D’ailleurs, Bayek était sur sa liste, mais il a dû renoncer car selon les images diffusées, le personnage était différent. Il a regretté de s’être lancé dans ce projet. Espérons qu’il le finisse un jour…

Nous avons poursuivi sur l’Esport. Or, il est très content que ça existe, et surtout pour les grands joueurs qui méritent d’être connus. En revanche, Alex n’a pas l’air persuadé que ce soit un métier d’avenir, en France, du moins. Les coachs sont parfois un peu durs et ça dégoûte les joueurs. Mais il ne désespère pas. Ça lui a rappelé le fils du patron de Dragon Games, à Champigny, qui est un gamer professionnel, sur Street Fighter, tout particulièrement. Maintenant, je sais où aller pour acheter mes jeux! Nous avons aussi parlé de son ami Norman Chatrier alias Gen1us qui l’attend pour le mettre K.O sur Tekken et de Marie-Laure Norindr, alias Kayane, qui est plus sur Dead or Alive et Street Fighter. Lui aussi aimerait jouer aux jeux vidéos, mais ‘je n’ai ni le temps, ni le matéreil pour’.

Pour résumer, j’ai rencontré un gars qui a une passion et qui aimerait voir les choses évoluer de façon positive, pour que tout le monde ait une chance. Un idéaliste blasé de la vie qui trouve son identité dans le cosplay. Un homme qui regorge d’idées et croit en lui parce qu’il a une passion. Il veut laisser sa trace pour inspirer, en mélangeant toutes les émotions pour en faire quelque chose de beau.

Je vous conseille d’aller voir ce qu’il fait sur son Facebook, Twitter, Instagram et Deviantart. J’ai entendu dire que pour les abonnés, un concours se préparai

En attendant, vous aurez d’autres interviews à lire!

Mara.

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